Leurs quarante-cinq années de mariage n’avaient en rien entamé la tendresse qu’ils avaient l’un pour l’autre. Maryse Wolinski s’est longuement confiée à la BBC, évoquant la relation qu’elle avait avec son époux et ses Post-it si attendrissants qu’il semait partout. L’illustrateur Georges Wolinski a été assassiné le 7 janvier dernier par les frères Kouachi, alors qu’il assistait à la conférence de presse de la rédaction de « Charlie Hebdo », dans Paris. « Il n’y allait pas à chaque fois, mais c’était la première de l’année. J’avais moi aussi une réunion et j’ai donc éteint mon portable. Quand je l’ai rallumé, j’ai été surprise de voir tous ces messages me demandant des nouvelles de Georges », s’est souvenue Maryse Wolinski auprès de la BBC. C’est alors son chauffeur de taxi qui lui apprend qu’un attentat a eu lieu chez « Charlie Hebdo ».
 
Pendant une heure, l’épouse de Georges Wolinski patiente, « extrêmement inquiète ». « J’avais ce sentiment étrange que quelque chose était arrivé, que ma vie avait changé », a-t-elle expliqué au site américain. C’est son beau-fils qui lui apprendra le décès de Georges Wolinski : « Je me suis assise. Je tremblais, je n’avais plus l’impression d’être dans le présent. »

Ses mots doux « l’aident à faire face »

Leur « ingrédient secret était l’humour », confie Maryse Wolinski qui évoque un « mariage passionné ». « Nous nous sommes vraiment aimés jusqu’à la fin », a-t-elle poursuivi sur la BBC. « Les jours où nous ne nous voyions pas, il me laissait des Post-it. Ils disaient "J’ai fait ceci ou cela aujourd’hui", ou "J’embrasse ton adorable sourire" », a raconté avec émotion Maryse Wolinksi, expliquant qu’elle avait affiché ces petites notes partout dans son appartement. « La dernière chose que je vois avant de me coucher dit "Bonne nuit ma chérie". La vue de ces mots qu’il m’a laissés m’aide à faire face », a conclu la veuve de Georges Wolinski.

Le 14 janvier, Elsa Wolinski rendait hommage à son père en lui écrivant une lettre dans le magazine ELLE.