Coupe du Monde 2014 : l’irrésistible ascension de Carlos “Gullit” Peña, nouvel atout du Mexique

Par La Rédaction FM
3 min.
Gullit Peña, star inattendue du Mexique @Maxppp

En l’espace de deux ans, Carlos Peña est passé de la deuxième division mexicaine à la Coupe du Monde au Brésil. Retour sur la progression éclair d’un joueur atypique, qui sera à surveiller au Brésil.

Carlos Peña, c’est avant tout un surnom qui lui colle à la peau. Gullit. En l’honneur de l’ancienne gloire néerlandaise Ruud Gullit. Un joueur avec qui il partage une vague ressemblance physique, avec sa crinière noire et sa peau mâte. Mais Carlos “Gullit” Peña, c’est aussi et avant tout une belle histoire, celle d’un joueur passé de l’anonymat de la Liga de Ascenso (D2) mexicaine à un statut de titulaire annoncé en sélection pour le prochain Mondial. Un joueur qui n’était en rien destiné à devenir une star, et qui s’impose pourtant comme l’un des meilleurs représentants du football aztèque depuis de nombreux mois.

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Formé à Pachuca, il débute en Primera à tout juste 20 ans. Mais incapable de s’imposer dans la continuité, il rejoint le Club León, institution partenaire de Pachuca, pour poursuivre sa progression en deuxième division. Et c’est avec les “Esmeraldas”, club mythique vivant l’enfer de la D2 depuis alors près de 10 ans, que Gullit va exploser. Après six mois d’adaptation, il s’impose comme l’un des leaders d’une équipe irrésistible, écrasant tout sur son passage avec un jeu ultra-offensif basé sur un pressing tout terrain incessant. Milieu “box to box” brillant par son impact physique redoutable et une endurance rare, Peña est comme un poisson dans l’eau.

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Double champion du Mexique

Dans la foulée de son numéro 27, auteur de 5 buts lors du tournoi de clôture entre janvier et mai, León ne perd aucun match pendant six mois et se hisse en finale pour la montée. Après la défaite de l’aller face à Correcaminos, Gullit va jouer le retour sur une jambe, blessé au pied. Qu’importe, il marquera le premier but d’un festival 5-0, qui ramènera León dans l’élite. De retour en Primera, Carlos Peña va non seulement confirmer, mais surtout s’imposer comme l’un des tous meilleurs joueurs du championnat local. Sa puissance et son jeu très vertical font sensation, tout comme son équipe, qui termine meilleure attaque du championnat pour son retour en D1, et se hisse en Copa Libertadores… avant d’être sacré championne du Mexique en décembre 2013 puis de nouveau le 18 mai 2014, faisant du club le premier à conserver son titre depuis Pumas en 2004 !

Peu importe le déchet technique, inhérent à son style de jeu direct et intuitif, Peña tape dans l’œil du sélectionneur Chepo de la Torre, qui le lance dans le grand bain en octobre 2012. Décevant à l’image d’El Tri lors de la dernière Gold Cup, Gullit sauve sa place en sélection par ses performances bluffantes en club. A la tête de la sélection, les sélectionneurs s’enchaînent (4 en un mois) sur la fin des éliminatoires, mais Gullit prend du poids. Avant le barrage décisif contre la Nouvelle-Zélande, coach Miguel Herrera éjecte les cadres évoluant en Europe et confie les clés du jeu aux deux métronomes de León, Gullit Peña et Luis Montes. Choix gagnant, le Mexique brille et gagne son ticket. Au Brésil, le choix du sélectionneur devrait de nouveau se porter sur ce duo explosif, l’occasion rêvée pour Gullit Peña de révéler enfin son talent au monde entier.

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