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Galliano : retour couture chez MMM

En marge de la fashion week masculine de Londres, John Galliano brille chez Margiela.

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Par Gilles Denis

Publié le 13 janv. 2015 à 12:27

Lundi, Paris pansait ses plaies, il pleuvait sur Londres et la mode se préparait à saluer le retour de son enfant prodige, John Galliano. L’occasion ? Son premier défilé couture pour Maison Martin Margiela, joyau jusqu’ici discret de l’empire de Renzo Rosso. 150 invités seulement pour ce show intervenant hors lieu et calendrier officiel - la semaine de la couture ayant lieu à Paris fin janvier : une manière de précaution pour isoler le propos du tumulte médiatique ? Peut-être quand bien même Anna Wintour, toute puissante directrice du Vogue US, avait fait le voyage depuis New York. Logique, elle a été au cœur du processus de réhabilitation de John Galliano après sa condamnation pour propos antisémites et sa déposition de Dior.

Mme Wintour n’était pas la seule : Christopher Bailey, Alber Elbaz et Kate Moss entre autres était présents pour ce moment de « deuxième chance ». A le juger à la seule aune des modèles présentés, force est de constater que ce retour est gagnant : John Galliano se montre d’une intelligence et d’un talent rares. Ainsi, la collection joue aussi bien de l’héritage de la maison que de références gallianesques. Côté Margiela, le jeu de la de-construction des vêtements, quand les manches deviennent motif d’ornementation, quand un pantalon inverse s’invente robe, mais également la rigueur d’une longue robe de velours rouge, d’un costume impeccable, d’un smoking aux volumes oversized.

Des vraies carrures, car, et c’est là que l’on retrouve Galliano, ces femmes géantes, dont les talons résonnent quand elles marchent, sont des guerrières de la féminité et de la couture, entre bouillonné de tulle, et hyper broderies aux allures d’Arcimboldo. Elles revendiquent aussi leur jeu d’influences, avec des maquillages bijoux aux allures de palimpsestes de l’esprit de Leigh Bowery et autres figures de la nuit arty londonienne des années 80. Au final, Galliano offre une manière de madone mortuaire écarlate avant de rembobiner le défilé en présentant les toiles : une sorte de négatif et un hommage aux petites mains. La boucle est bouclée, John Galliano est de retour là où il se sent le mieux et où il excelle, un atelier couture. Et c’est en blouse blanche qu’il salue. Vite. Très vite.

Gilles Denis

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