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Football / Mondial 2014 /Algérie

Carl Medjani, un homme heureux

Un peu plus d’une semaine après la qualification de l’Algérie pour le Mondial 2014 au Brésil, Carl Medjani s’est longuement entretenu avec RFI. Il revient sur son parcours avec les Fennecs et explique son lien indicible pour la sélection nationale. En manque de temps de jeu avec l'Olympiakos en Grèce, il lui reste désormais à trouver d’autres horizons pour espérer jouer sa deuxième Coupe du monde après l’Afrique du Sud en 2010.

Carl Medjani au Royal Bafokeng stadium de Rustenburg en Afrique du Sud, lors de la CAN 2013.
Carl Medjani au Royal Bafokeng stadium de Rustenburg en Afrique du Sud, lors de la CAN 2013. AFP PHOTO / ALEXANDER JOE
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Le bonheur est simple comme une qualification pour le Mondial. Enfin presque. Malgré une tension entre son club actuel, l’Olympiakos, Carl Medjani est sur un nuage. Il y a une semaine, au coup de sifflet final de ce match tendu entre les Fennecs et les Étalons, il vivait devant son père et une partie de sa famille une joie immense : celle de qualifier les Fennecs pour un aller au Brésil, sanctuaire du football.

« On a inversé la tendance »

Et le défenseur central aura largement permis cette qualification. Tout d’abord parce qu’il a joué tous les matches. Ensuite, parce que sa prestation a été saluée par l’ensemble des observateurs. « Une semaine plus tard, on me parle encore de mon rôle dans cette confrontation », dit-il simplement.

Et pourtant, tout n’était pas joué. Il faut se souvenir de cette CAN 2013 ratée en Afrique du Sud où les Fennecs avaient vécu une grande désillusion. Avec deux défaites et un nul, ils ne passaient pas le premier tour. On pensait même que la tête du sélectionneur Vahid Halilhodzic allait être mise à prix. Et il faut se souvenir du malaise qui régnait à l'issue du match. Un vrai calvaire pour le coach et les joueurs.

« On avait été très marqué par l’échec de la CAN. Mais aussitôt le bilan fait, on s’était dit qu’il fallait continuer à travailler. On s’est tourné vers l’avenir et cet échec nous a fait grandir. Cela a resserré les liens et il y a eu une prise de conscience collective. On a inversé la tendance », commente Carl Medjani.

Peut-être même que sans cet échec, les Fennecs ne seraient pas au Mondial. « La fédération savait que le coach était un très grand entraîneur malgré la déception de la CAN. Il a manqué de l’expérience à notre équipe, et c’est sur cet aspect là que la fédération a fait son choix. Cela aurait été une erreur de tout changer », poursuit l’ancien joueur de Lorient.

L'Algérie, une histoire d'amour

L'équipe d'Algérie qui avait affronté le Burkina Faso, le 19 novembre 2013.
L'équipe d'Algérie qui avait affronté le Burkina Faso, le 19 novembre 2013. REUTERS/Louafi Larbi

Pour Medjani, l’équipe d’Algérie est une histoire d’amour qui lui colle à la peau depuis 2010. Cette qualification, c’était pour lui l’accomplissement de deux années et demie de travail avec Vahid Halilhodzic . Et surtout une fierté d’avoir pu rendre tant de gens heureux. « Je ne pense pas qu’en France on ait eu conscience de l’engouement autour de cette qualification », précise-t-il.

« L’amour de notre équipe nationale de la part des Algériens est incomparable avec ce qui se passe en France. À part peut-être en 98. Nous, on a donné du bonheur à 40 millions de personnes. Il y a une ferveur particulière en Afrique. On vit dans des stades pleins à craquer, aux couleurs de notre équipe nationale et ce sont les supporters qui apportent leur drapeau. Contrairement à la France », avance le joueur.

→ A (RE)LIRE : L'Algérie en fête après sa qualification pour le Mondial de football

Mais ce choix du cœur n’a pas toujours été compris. On a souvent vu et dépeint les binationaux comme des profiteurs qui savent pertinemment qu’ils ne seraient pas appelés en Bleus. « C’est faux », dit calmement Medjani. « La Fédération française aurait certainement aimé garder nos trois dernières recrues que sont Ishak Belfodil, Saphir Taïder et Faouzi Ghoulam. Ils jouent tous dans de grands clubs et ils ont choisi les Verts avec leur cœur ».

Et de poursuivre : « Je l’ai vécu moi aussi. Mais voilà trois ans que je me bats pour l’équipe nationale. Et mardi dernier, j’ai prouvé que j’avais l’amour du pays et du maillot. Je suis algérien à 100 %. Je me suis inscrit dans une certaine continuité. J’ai été important pour l’équipe et tant mieux que cela arrive maintenant. »

En manque de temps de jeu avec l'Olympiakos, Carl Medjani a un nouveau défi. Trouver durant le mercato d'hiver un club qui le fera jouer pour être compétitif pour ce Mondial au Brésil. Il lui faut désormais un projet sportif intéressant pour pouvoir prétendre à une place en sélection.

Carl Medjani attend avec impatience le tirage au sort qui aura lieu le 6 décembre. « Quand je pense au Brésil, ça me rappelle mon enfance. Je voulais partir jouer au Brésil. Et ce sera peut-être la plus belle Coupe du monde de l’Histoire ».

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